Bar rayé (Morone saxatilis) fleuve Saint-Laurent : rapport sur les progrès du programme de rétablissement 2011 à 2016

Table des matières

Liste des tableaux

  • Tableau 1. Résumé des menaces qui pèsent sur la population désignée de bar rayé du fleuve Saint-Laurent, selon le programme de rétablissement de 2011.
  • Tableau 2. Menaces pesant sur l’habitat essentiel du bar rayé (population du fleuve Saint-Laurent) et exemples d’activités, tirés du programme de rétablissement.
  • Tableau 3. Indicateurs de rendement correspondant aux objectifs en matière de population et de répartition pour la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent, tels que définis dans le programme de rétablissement de 2011.
  • Tableau 4. Détails sur les activités en appui au rétablissement du bar rayé du fleuve Saint-Laurent de 2011 à 2016.
  • Tableau 5. Situation et détails de la mise en œuvre du calendrier des études indiqué dans le programme de rétablissement.

Bar rayé

2017

Bar rayé

 

Citation recommandée :

Pêches et Océans Canada. 2017. Rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement du bar rayé (Morone saxatilis) population du fleuve Saint-Laurent au Canada pour la période 2011-2016 de la série de rapports sur les programmes de rétablissement prévue dans la Loi sur les espèces en péril. Pêches et Océans Canada, Ottawa. v + 30 p.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires du plan de gestion ou de plus amples renseignements sur les espèces en péril, y compris les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et d'autres documents liés au rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

Illustration de la couverture : Biodôme de Montréal

Also available in English under the title
« Report on the Progress of Recovery Strategy Implementation for the Striped Bass (Morone saxatilis) St. Lawrence River Population in Canada for the Period 2011-2016. »

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de Pêches et Océans Canada, 2017. Tous droits réservés.
ISBN: 978-0-660-09322-2
Numéro de catalogue En3-4/105-1-2017F-PDF

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, à condition que la source soit adéquatement citée.

Préface

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assurent la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. L’article 46 de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) [LEP] impose au ministre compétent d’établir un rapport sur la mise en œuvre du programme de rétablissement d’une espèce en péril, et sur les progrès réalisés pour atteindre ses objectifs dans les cinq ans suivant son inclusion au registre public des espèces en péril et tous les cinq ans par la suite jusqu’à ce que ses objectifs aient été atteints ou que le rétablissement de l’espèce ne soit plus réalisable.

Pour rendre compte des progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement, il faut présenter les efforts collectifs déployés par le ministre compétent, les gouvernements provinciaux et territoriaux et toutes les autres parties concernées qui mènent des activités contribuant au rétablissement de l’espèce. Les programmes de rétablissement désignent des approches et des stratégies générales qui offriront la meilleure chance de rétablissement des espèces en péril. Quelques-unes des approches et stratégies désignées font suite aux progrès réalisés ou à l’achèvement d’autres approches ou stratégies; elles ne peuvent pas toutes être entreprises ou afficher des progrès importants au cours de la période visée d’un rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement (rapport sur les progrès).

Le ministre de Pêches et Océans Canada est le ministre compétent en vertu de la LEP pour le bar rayé, population de fleuve Saint-Laurent, et a préparé le présent rapport d’étape.

Conformément à ce qui est énoncé dans le préambule de la LEP, la réussite du rétablissement de cette espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer uniquement sur Pêches et Océans Canada ou sur toute autre instance seule. Les coûts de la conservation des espèces en péril sont partagés entre les différentes instances. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à le mettre en œuvre pour le bien du bar rayé population du fleuve Saint-Laurent et de l’ensemble de la société canadienne.

Remerciements

Le présent rapport d’étape a été préparé par Marthe Bérubé, Myriam Bourgeois et Alexandra Valentin (Pêches et Océans Canada [MPO]) avec la collaboration de membres de l’équipe de rétablissement, soit Michel Baril (FédéCP), Marc-Antoine Couillard (MFFP), Catherine Gaudreau (MFFP), Valérie Harvey (MFFP), Michel Legault (MFFP), Simona Motnikar (MFFP), Bruno Ouellet (Pêcheries Ouellet), Anne-Marie Pelletier (MFFP), Jean-Louis Provencher (APC), Frédéric Sheehy (MFFP), Pascal Sirois (UQAC), Eliane Valiquette (MFFP) et Guy Verreault (MFFP). Pêches et Océans Canada aimerait remercier toutes les personnes et organisations qui ont contribué au rétablissement du bar rayé, population du fleuve Saint-Laurent.

Sommaire

Lors de sa première évaluation par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 2004, la population de bar rayé (Morone saxatilis) de l’estuaire du Saint-Laurent a été désignée disparue du pays. Elle a été inscrite comme telle à la liste des espèces en péril en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en 2011. Le programme de rétablissement du bar rayé (Morone saxatilis), population de l’estuaire du Saint-Laurent, a été publié dans le Registre public des espèces en péril en 2011. En 2012, le COSEPAC a réévalué la population de bar rayé qui a été réintroduite dans le fleuve Saint-Laurent. Cette population, renommée population du fleuve Saint-Laurent, a été désignée en voie de disparition. Les pages qui suivent font état des progrès de la mise en œuvre du rétablissement de la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent. Cette nouvelle appellation sera utilisée tout au long du rapport.   

Selon le programme de rétablissement de 2011, les principales menaces pour le bar rayé, population du fleuve Saint-Laurent comprennent :

  • Les menaces relatives à l’habitat, soit :
    • les perturbations par les activités de dragage;
    • la perturbation et la destruction;
    • la contamination;
    • les obstacles à la migration;
    • l’eutrophisation;
    • les changements climatiques;
    • les rejets de la centrale thermique Gentilly 2 ont été préoccupants dans le passé, mais la centrale est désormais fermée (depuis décembre 2012).
  • Les prélèvements, soit :
    • les captures accidentelles par la pêche sportive;
    • les captures accidentelles par la pêche commerciale;
    • le braconnage.
  • Les menaces biologiques, soit :
    • les espèces envahissantes;
    • les parasites et agents pathogènes.

Les objectifs en matière de population et de répartition pour le bar rayé du fleuve Saint-Laurent sont les suivants :

  1. Accroître les effectifs de bar rayé;
  2. Identifier les habitats utilisés par la population de bar rayé;
  3. Suivre l’état de la population de bar rayé;
  4. Suivre l’état de certaines composantes de la communauté ichtyologique (proies, prédateurs ou compétiteurs) en relation avec le bar rayé;
  5. Protéger la population de bar rayé et ses habitats les plus importants.

Au cours de la période visée par le présent rapport d’étape, des progrès ont été réalisés par rapport à ce qui suit :

  • La réintroduction de l’espèce dans le fleuve Saint-Laurent;
  • La confirmation de l’augmentation de l’abondance et de la répartition de l’espèce;
  • La détermination des habitats importants pour les différents stades de vie de l’espèce;
  • La compréhension de la dynamique de la population, incluant la détermination de contingents migratoires1;
  • La protection des individus et des habitats;
  • La sensibilisation et la mobilisation des pêcheurs sportifs et commerciaux.

Des efforts considérables ont été déployés et se poursuivent, afin de suivre la réintroduction de l’espèce dans le fleuve, de comprendre sa dynamique et de protéger les individus et les habitats importants. Les résultats obtenus sont probants; ils découlent d’un engagement important de la part des gouvernements et des experts universitaires et retiennent l’attention des pêcheurs et du public. Toutefois, il faut continuer les efforts de sensibilisation, de protection et de surveillance, et travailler à mieux comprendre la dynamique de la population. Un effort important devra être réalisé pour faire connaitre le bar rayé du fleuve à une génération qui ne l’a pas connu.

1. Introduction

Le présent rapport d’étape souligne les progrès réalisés par rapport aux objectifs énumérés dans le programme de rétablissement du bar rayé du fleuve Saint-Laurent de 2011 à 2016 et devrait être considéré comme l’un d’une série de documents relatifs à cette espèce qui sont reliés et qui devraient être pris en considération ensemble, y compris les rapports de situation (2004 et 2012) du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), l’évaluation du potentiel de rétablissement (MPO 2006) et le programme de rétablissement (Robitaille et al. 2011).

La section 2 du rapport d’étape reproduit ou résume des renseignements clés sur les menaces pesant sur l’espèce, les objectifs en matière de population et de répartition pour réaliser son rétablissement, les approches pour atteindre les objectifs et les indicateurs de rendement pour mesurer les progrès du rétablissement. Afin d’obtenir de plus amples détails, le lecteur devrait se rapporter au Programme de rétablissement du bar rayé (Morone saxatilis), population de l’estuaire du Saint-Laurent, Canada 2011. La section 3 fait état des progrès des activités, désignées dans le programme de rétablissement, visant à soutenir la réalisation des objectifs en matière de population et de répartition. La section 4 résume les progrès réalisés dans la poursuite de ces objectifs.

2. Contexte

2.1 Résumé de l’évaluation du COSEPAC

L’inscription de la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent en 2011, qui a mené à l’élaboration et à la publication du programme de rétablissement la même année, se fondait sur les renseignements fournis dans le rapport de situation du COSEPAC (COSEPAC 2004) Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Bar rayé Morone saxatilis au Canada. Ces renseignements ont également été inclus dans la section 1.1 du programme de rétablissement.

Sommaire de l’évaluation par le COSEPAC – 2004

Nom commun : Bar rayé (population de l’estuaire2 du Saint-Laurent)

Nom scientifique : Morone saxatilis (Walbaum, 1792)

Date de l’évaluation : Novembre 2004

Statut selon le COSEPAC : Population disparue du pays en 2004.

Justification de la désignation : La population de l’estuaire du Saint-Laurent est disparue à cause de la pêche illégale; la dernière observation date de 1968.

Présence au Canada : Québec

Historique de la désignation : Population désignée « disparue du pays » en novembre 2004. Désignation basée sur un nouveau rapport de situation.

En 2012, le COSEPAC a réexaminé et modifié la situation de la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent et l’a désignée comme étant « en voie de disparition » (COSEPAC 2012).

Sommaire de l’évaluation par le COSEPAC – 2012

Date de l’évaluation : novembre 2012

Nom commun de l’espèce (population) : bar rayé (population du fleuve Saint-Laurent)

Nom scientifique : Morone saxatilis

Statut : En voie de disparition

Justification de la désignation : Cette population a été évaluée comme étant « disparue du pays » en 2004 et fait l’objet d’un effort de réintroduction, par l’utilisation d’individus de la rivière Miramichi, ce qui a entraîné une reproduction naturelle, une certaine augmentation de l’abondance et une augmentation de la répartition. Il est toutefois difficile de déterminer si la population est autosuffisante sans l’apport supplémentaire continu. La population est vulnérable aux prises accessoires dans les pêches commerciales, et bien que la menace liée au dragage ait été réduite, elle est toujours présente.

Répartition : Québec, océan Atlantique

Historique du statut : Espèce désignée « disparue du pays » en novembre 2004. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

2.2 Menaces

Cette section résume l’information, que l’on trouve dans le programme de rétablissement, sur les menaces pesant sur la survie et le rétablissement de la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent et les menaces pesant sur son habitat essentiel.

2.2.1 Menaces pesant sur la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent

Le tableau 1 résume les menaces qui pèsent sur la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent. Les bars pourraient être exposés à des facteurs limitatifs supplémentaires parce qu’ils se trouvent à la limite nord de leur aire de répartition. Se référer à la section 1.5 du programme de rétablissement pour en savoir plus sur ces menaces.

Description longue du tableau

Le Tableau 1 s’intitule Résumé des menaces qui pèsent sur la population désignée de bar rayé du fleuve Saint-Laurent, selon le programme de rétablissement de 2011. Le tableau comprend trois colonnes ayant pour titre (de gauche à droite) : Menace, Risque de la menace au niveau de la population et Description. Trois catégories de menaces ont été identifiées : les menaces relatives à l’habitat, le prélèvement d’individus et les menaces biologiques. Pour chacune de ces catégories, des menaces précises sont décrites dans la colonne Description et un niveau de risque leur a été attribué (faible, moyen ou élevé). Parmi les menaces relatives à l’habitat on retrouve : la Perturbation d’habitats par les activités de dragage (risque élevé), la Perturbation et destruction des habitats (risque élevé), les Rejets de la centrale Gentilly 2 (risque moyen), la Contamination (risque moyen), Obstacle aux migrations (risque moyen), l’Eutrophisation des eaux (risque faible) et les Changements climatiques (risque faible). Pour les menaces relatives au prélèvement, on retrouve les Captures accidentelles par la pêche sportive (risque faible), les Captures accidentelles par la pêche commerciale (risque faible) et le braconnage (risque faible). Quant aux menaces biologiques, on retrouve les Espèces exotiques envahissantes (risque faible) et les Parasites et agents pathogènes (risque faible).

Tableau 1. Résumé des menaces qui pèsent sur la population désignée de bar rayé du fleuve Saint-Laurent, selon le programme de rétablissement de 2011.
Menace Risque de la menace au niveau de la population Description
Menaces relatives à l’habitat
Perturbation d’habitats par les activités de dragage Élevé Dans les années 1950, les perturbations causées par les travaux de surcreusage et d’entretien de la traverse du nord (une section de la voie navigable) ont coïncidé avec un changement radical de la distribution des bars rayés immatures, qui a précédé la disparition de l’espèce. Le dragage et le déversement des matériaux pourraient entraîner des changements dans le milieu aquatique.
Perturbation et destruction des habitats Élevé La perte et la destruction des habitats (p. ex. enrochement des berges, construction de muret, construction de route ou de quai, remblayage des plaines inondables ou des milieux humides) peuvent modifier considérablement l’habitat fréquenté par les espèces aquatiques. De telles pratiques, encore courantes, pourraient être néfastes pour la survie et le rétablissement du bar rayé. Le cumul des empiètements sur le milieu riverain et la perte de ces habitats importants pour le développement des juvéniles pourraient réduire la capacité de support de l’estuaire.
Rejets de la centrale Gentilly 2 (attraction thermique et décompression gazeuse) Moyen3 Avant sa fermeture en décembre 2012, cet ouvrage rejetait des eaux chaudes et sursaturées en gaz, dont la chaleur exerçait possiblement un effet attractif sur le bar rayé pendant la saison froide. La menace était double. Premièrement, on craignait d’éventuels effets physiologiques engendrés par l’excès de gaz (p. ex. embolie); deuxièmement, on redoutait que, en cas de fraie dans ce secteur, les œufs et des larves ne subissent un choc thermique dans les eaux avoisinantes plus froides. Les conséquences de l’attraction thermique des eaux de rejet auraient pu être importantes si une proportion élevée des bars rayés reproducteurs de la population réintroduite avait fréquenté ces lieux.
Contamination Moyen Plusieurs contaminants d’origine industrielle, municipale ou agricole provenant de tout le bassin du Saint-Laurent et des Grands Lacs atteignent l’estuaire. Ils sont susceptibles de s’accumuler dans la chaîne alimentaire et, par bioamplification, d’atteindre des teneurs élevées dans la chair d’organismes de niveau trophique supérieur, comme le bar rayé.
Obstacle aux migrations Faible Les obstacles à la libre circulation du poisson peuvent fragmenter l’habitat utilisé annuellement par le bar rayé et isoler les populations. L’implantation d’obstacles ou l’exécution de travaux pourraient affecter les migrations de la population. Cependant, le niveau de préoccupation est faible puisqu’actuellement, aucun obstacle majeur n’entrave les déplacements des bars rayés dans leur aire de répartition.
Eutrophisation des eaux Faible L’épandage de lisiers et d’engrais en milieu agricole et les réseaux d’égouts domestiques contribuent à l’eutrophisation des milieux aquatiques. Ce phénomène peut perturber localement la communauté biologique de diverses façons : développement d’algues filamenteuses et de cyanobactéries, dégradation d’habitats (p. ex. les frayères d’éperlan), prévalence d’espèces tolérantes, épisodes d’anoxie, etc. L’eutrophisation peut altérer les habitats aquatiques dans les tributaires qui drainent les terres agricoles et dans le panache de leurs eaux à leur point de confluence avec le fleuve. Cependant, ce facteur ne semble pas constituer une menace importante pour le rétablissement du bar rayé dans l’ensemble de l’aire qu’il fréquente.
Changements climatiques Faible À moyen et à long terme, l’estuaire du Saint-Laurent devrait être soumis à de nombreuses modifications découlant du réchauffement du climat : baisse des débits d’eau douce, élévation du niveau de la mer, remontée du front salin, allongement de la saison de croissance, changements dans la communauté biologique de l’estuaire, etc. Ces changements devraient, à long terme, toucher les habitats aquatiques de l’estuaire, mais leurs impacts réels sur le bar rayé demeurent inconnus et difficiles à évaluer.
Prélèvement
Captures accidentelles par la pêche sportive Faible Les pêcheurs sportifs qui fréquentent l’estuaire prennent accidentellement des bars rayés, mais en cas de capture, la remise à l’eau est obligatoire. Lors de la rédaction du programme de rétablissement, l’analyse de l’impact des pêches concluait que, étant donné cette obligation de remettre à l’eau les captures et la campagne de sensibilisation réalisée, la pêche sportive ne devrait pas nuire à la survie et au rétablissement du bar rayé (MPO 2010).
Captures accidentelles par la pêche commerciale Faible Le risque de captures accidentelles dans des engins de pêche commerciale varie selon les lieux et les saisons; le risque le plus élevé semble être celui posé par les engins fixes destinés à la capture de l’anguille d’Amérique, dans l’estuaire moyen. Le nombre de trappes à anguilles a diminué de façon marquée dans l’estuaire du Saint-Laurent depuis les années 1950. Une analyse de l’impact des pêches a permis de conclure que, pour l’ensemble des pêches commerciales en eau douce et en milieu marin, l’impact sur la survie et le rétablissement serait nul ou presque nul, à l’exception des verveux et des trappes à anguilles dont les impacts sur la survie et le rétablissement ont été jugés respectivement faibles et modérés (MPO 2010). Toutefois, des expérimentations sont en cours, en collaboration avec les pêcheurs, afin de tester l’efficacité des bacs de remise à l’eau qui visent à réduire la mortalité liée à ces pêches.
Braconnage Faible Cette partie de l’exploitation est la plus difficile à évaluer, car aucune donnée fiable ne permet d’en mesurer l’importance réelle. Cependant, du fait de l’augmentation de l’abondance et de la répartition de la population, la situation actuelle est différente de celle qui prévalait il y a quelques années.
Menaces biologiques
Espèces exotiques envahissantes Faible Des espèces exotiques se sont établies dans le fleuve et l’estuaire du Saint-Laurent. Les espèces exotiques peuvent altérer les écosystèmes et leurs fonctions écologiques. L’introduction d’organismes non indigènes, qui semble avoir débuté au 19e siècle, s’est fortement accélérée au cours des dernières décennies. L’impact des espèces envahissantes sur la nouvelle population de bar rayé n’a pas encore été démontré et n’est pas connu.  
Parasites et agents pathogènes Faible Les nécropsies de bar rayé de l’ancienne population montrent que plusieurs spécimens portaient, dans leur tube digestif ou dans leur cavité abdominale, des vers parasites qui n’ont pas été identifiés. Aucune maladie n’a été décelée dans la population actuelle.

2.2.2 Menaces pesant sur l’habitat essentiel 

L’habitat essentiel de la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent a été désigné, dans la mesure du possible, dans la section 2.7 du programme de rétablissement de 2011. Le tableau 2 donne des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel (c.-à-d. des menaces pesant sur l’habitat essentiel). La liste des activités décrites dans le présent tableau n’est ni exhaustive, ni exclusive; leur inclusion a été guidée en fonction des menaces générales pertinentes pesant sur l’habitat décrites dans le programme de rétablissement. Pour obtenir plus de détails sur les activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel, consultez le programme de rétablissement.

Description longue du tableau

Le tableau 2 s’intitule Menaces pesant sur l’habitat essentiel du bar rayé (population du fleuve Saint-Laurent) et exemples d’activités, tirés du programme de rétablissement. Le tableau est formé de trois colonnes ayant pour titre (de gauche à droite) : Menace, Activité et Séquence des effets. Une seule menace figure au tableau : Destruction-perturbation. Trois activités y sont associées : Dragage, Modifications de la rive et Remblayage. La colonne Séquence des effets consiste en une courte description des conséquences qu’engendrent ces activités sur l’habitat du bar rayé.

Tableau 2. Menaces pesant sur l’habitat essentiel du bar rayé (population du fleuve Saint-Laurent) et exemples d’activités, tirés du programme de rétablissement.
Menace Activité Séquence des effets
Destruction -perturbation Dragage
  • Modification du fond et du patron de circulation;
  • Augmentation du niveau de turbidité.
Modifications de la rive
  • Perte physique d’habitat;
  • Modification d’apports en éléments nutritifs du milieu terrestre;
  • Changement dans le niveau de turbidité;
  • Perte de la végétation riveraine.
Remblayage
  • Perte physique d’habitat et perte des processus océanographiques.

L’habitat essentiel pour le bar rayé du fleuve Saint-Laurent a été désigné partiellement. La section 2.7 du programme de rétablissement inclut un calendrier des études qui décrit les recherches nécessaires pour la désignation de l’habitat essentiel afin d’atteindre les objectifs en matière de population et de répartition de l’espèce. Les progrès liés au calendrier des études sont mentionnés dans la section 3.2 du présent document.

2.3 Rétablissement

Cette section résume l’information que l’on trouve dans le programme de rétablissement de 2011, sur les objectifs en matière de population et de répartition qui sont nécessaires pour le rétablissement du bar rayé du fleuve Saint-Laurent, de même que sur les indicateurs de rendement qui permettent de définir et de mesurer les progrès en vue d’atteindre les objectifs en matière de population et de répartition.

2.3.1 Objectifs en matière de population et de répartition

La section 2.3 du programme de rétablissement de 2011 indique les objectifs en matière de population et de répartition qui sont nécessaires pour le rétablissement de l’espèce. Lors de l’élaboration du programme de rétablissement, le programme de réintroduction en était à ses débuts et on disposait de très peu de connaissances sur la nouvelle population réintroduite. Le programme de rétablissement fixait pour but de restaurer, au cours des dix années suivantes, une population de bar rayé qui se reproduirait et se maintiendrait d’elle-même dans le fleuve Saint-Laurent, s’y intégrant à la communauté biologique, sans la perturber. L’objectif qualitatif en matière de population était le rétablissement d’une population viable qui se maintiendrait d’elle-même. En matière de répartition, l’objectif était que l’ensemble des habitats adéquats soit à nouveau utilisé.

2.3.2 Indicateurs de rendement

Afin d’évaluer la mise en œuvre du programme de rétablissement et les progrès effectués, une liste d’indicateurs de rendement a été préparée pour chaque objectif de rétablissement. Elle apparaît à la section 2.6 du programme de rétablissement de 2011. Ces indicateurs de rendement servent à déterminer si les approches de rétablissement utilisées ont une incidence positive sur l’espèce. Ils permettent aussi d’évaluer si les objectifs de rétablissement sont atteints ou non et de rendre compte de leur état d’avancement.

Description longue du tableau

Le tableau 3 s’intitule Indicateurs de rendement correspondant aux objectifs en matière de population et de répartition pour la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent, tels que définis dans le programme de rétablissement de 2011. Le tableau est composé de deux colonnes ayant pour titre Objectif en matière de populations et de répartition et Indicateur de rendement. Cinq objectifs ont été identifiés : 1) Accroître les effectifs de bar rayé, 2) Identifier les habitats utilisés par la population de bar rayé, 3) Suivre l’état de la population de bar rayé 4) Suivre l’état de certaines composantes de la communauté ichtyologique (proies, prédateurs ou compétiteurs) et 5) Protéger la population de bar rayé et ses habitats les plus importants. Pour chacun de ces objectifs, des indicateurs de rendements sont décrits dans la colonne du même nom.

Tableau 3. Indicateurs de rendement correspondant aux objectifs en matière de population et de répartition pour la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent, tels que définis dans le programme de rétablissement de 2011.
Objectif en matière de population et de répartition Indicateur de rendement
1. Accroître les effectifs de bar rayé.
  • Augmentation du nombre de bars rayés dans le fleuve et l’estuaire du Saint-Laurent à la suite des ensemencements :
    • Production d’un plan de reproduction pour optimiser la diversité génétique des bars rayés ensemencés;
    • Marquage chimique des larves : vérifier l’efficacité du marquage;
    • Étiquetage (fretins à adultes) : vérifier l’efficacité de l’étiquetage, la mortalité associée, le pourcentage de pertes;
    • Estimation de la survie des bars rayés produits artificiellement selon leur stade de développement à l’ensemencement;
    • Détermination de la part de l’accroissement des effectifs de la population due aux ensemencements de fretins.
2. Identifier les habitats utilisés par la population de bar rayé.
  • Délimitation et caractérisation :
    • des habitats de fraie, d’incubation, de vie larvaire;
    • des habitats des juvéniles;
    • des habitats des bars rayés de plus d’un an;
    • des voies de migration;
    • des habitats d’hivernage.
  • Identification des principales menaces pesant sur l’habitat;
  • Développement d’un outil géomatique.
3. Suivre l’état de la population de bar rayé.
  • Élaboration d’un indice d’abondance des fretins d’automne, distinguant ceux d’origine naturelle et artificielle;
  • Maintien d’un réseau de suivi des captures de bar rayé dans les engins fixes de l’estuaire du Saint-Laurent et standardisation du protocole;
  • Faciliter le signalement du bar rayé par le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ);
  • Disponibilité d’une base de données sur les caractéristiques biologiques et l’abondance des bars rayés de plus d’un an;
  • Mise au point d’un indicateur de l’état de la population de bar rayé.
4. Suivre l’état de certaines composantes de la communauté ichtyologique (proies, prédateurs ou compétiteurs).
  • Disponibilité d’une base de données sur les caractéristiques biologiques et l’abondance des espèces de poissons qui seraient des proies, des prédateurs et des compétiteurs du bar rayé, en particulier les espèces en situation précaire;
  • Mise au point d’un indicateur valable de l’état de leurs populations et des changements d’abondance qui peuvent être dus à la présence du bar rayé.
5. Protéger la population de bar rayé et ses habitats les plus importants.
  • Ne pas enregistrer de pertes ou de dégradations additionnelles dans aucun des habitats importants du bar rayé en ayant recours, si nécessaire :
    • aux dispositions des différentes lois fédérales, dont la Loi sur les espèces en péril (LEP), la Loi sur les pêches, la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale, ainsi que des lois du Québec, dont la Loi sur la qualité de l’environnement et la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune;
    • au Règlement de pêche du Québec;
    • à l’appui des organisations intéressées par le milieu aquatique et à celui du public en général;
    • à la sensibilisation des organismes qui réalisent des évaluations environnementales en milieu aquatique.

3. Progrès réalisés en matière de rétablissement

Le programme de rétablissement du bar rayé du fleuve Saint-Laurent (Robitaille et al. 2011) divise les efforts de rétablissement en fonction de cinq objectifs de rétablissement : 1) accroître les effectifs de bar rayé, 2) identifier les habitats utilisés par la population de bar rayé, 3) suivre l’état de la population de bar rayé, 4) suivre l’état de certaines composantes de la communauté ichtyologique (proies, prédateurs ou compétiteurs) en lien avec le bar rayé; et, 5) protéger la population de bar rayé et ses habitats les plus importants. Les progrès réalisés dans la poursuite de ces objectifs généraux sont mentionnés à la section 3.1. La section 3.2 fait un bilan des activités qui figurent dans le calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel. La section 3.3 fait un bilan des progrès par rapport au respect des indicateurs de rendement et d’autres engagements (p. ex., plan d’action et arrêté concernant l’habitat essentiel) indiqués dans le programme de rétablissement, de même qu’un bilan des renseignements obtenus grâce à la mise en œuvre du programme de rétablissement.

3.1 Activités à l’appui du rétablissement

Le tableau 4 donne des renseignements sur la mise en œuvre d’activités entreprises pour aborder les objectifs et les mesures recommandées dans le tableau de planification du rétablissement à la section 2.5 du programme de rétablissement.

Description longue du tableau

Le tableau 4 s’intitule Détails sur les activités en appui au rétablissement du bar rayé du fleuve Saint-Laurent de 2011 à 2016. Le tableau est composé de quatre colonnes ayant comme titre (de gauche à droite) : Activité, Approche, Description et résultats et Participants. Plusieurs activités sont listées en lien avec les 5 objectifs de rétablissement suivants : 1) Accroître les effectifs de bar rayé, 2) Identifier les habitats utilisés par la population de bar rayé, 3) Suivre l’état de la population de bar rayé 4) Suivre l’état de certaines composantes de la communauté ichtyologique (proies, prédateurs ou compétiteurs) et 5) Protéger la population de bar rayé et ses habitats les plus importants. Dans la colonne Approche, chacune des activités listées fait référence à une ou plusieurs stratégies de rétablissement soit : Production artificielle et ensemencements, Inventaire et suivi, Acquisition de connaissances, Protection, restauration et intendance et Sensibilisation. La colonne suivante, Description et résultats, résume les activités et les différents résultats s’y rattachant. La dernière colonne, Participants, contient le nom des différents intervenants impliqués dans la réalisation des activités.

Tableau 4. Détails sur les activités en appui au rétablissement du bar rayé du fleuve Saint-Laurent de 2011 à 2016.
Activité Approche Description et résultats Participants4
Objectif 1 : Accroître les effectifs de bar rayé

Mettre en œuvre le plan de production proposé par le Comité aviseur (2001) :

  • Ensemencement d’individus produits en pisciculture
  • Optimisation de la diversité génétique des poissons ensemencés, en fonction de ceux disponibles pour la reproduction en captivité
  • Marquage des spécimens ensemencés, pour distinguer les individus sauvages de ceux produits en pisciculture, lors du suivi en milieu naturel
Production artificielle et ensemencements;
Inventaire et suivi
Entre 2002 et 2016, 2 695 géniteurs, plus de 34 500 000 larves et au-delà de 18 000 bars rayés juvéniles, produits à partir de géniteurs originaires de la rivière Miramichi (population du sud du golfe), ont été ensemencés dans le fleuve Saint-Laurent.

Des analyses génétiques réalisées au stade larvaire ont confirmé que différentes familles contribuent au recrutement. Depuis 2014, les reproducteurs sont produits en captivité, pour éviter les risques de contamination par le virus responsable de la septicémie hémorragique virale qui a été observé chez des bars rayés de la rivière Miramichi. Le programme d’ensemencement devrait être réévalué, considérant cette nouvelle problématique de domesticité des géniteurs.

Le marquage des individus en pisciculture (fluorescence pour les larves; étiquettes pour les autres stades) n’a pas permis de développer un indice fiable de la contribution des individus ensemencés à l’accroissement de la population. Le marquage a été abandonné, en attendant d’être repensé.

Il demeure difficile d’établir la contribution relative des ensemencements et de la reproduction naturelle à l’accroissement de la population. Cependant, lors du relevé standardisé du recrutement de 2008, la capture de juvéniles de l’année (0+) a permis de confirmer que le bar rayé se reproduisait en milieu naturel, puisqu’aucun ensemencement de larves ou de juvéniles 0+ n’avait été réalisé cette année-là. Le relevé suggère également une augmentation de l’abondance et la colonisation de nouveaux milieux depuis 2013.
Compte tenu de la variabilité naturelle du recrutement, les ensemencements pourraient se poursuivre dans les prochaines années pour augmenter le nombre de reproducteurs, au besoin. Le nombre de bars ensemencés pourrait toutefois être réduit si le suivi de la population sauvage de bar rayé ou celui de certaines de ses espèces proies indiquait que les ensemencements nuisaient à la reproduction naturelle du bar ou affectaient significativement ses proies.
MFFP
Objectif 2 : Identifier les habitats utilisés par la population de bar rayé

Rechercher, délimiter et caractériser les aires où se déroulent les premières phases de développement du bar rayé :

  • Fraie et incubation
  • Vie larvaire
  • Juvénile
Inventaire et suivi; Acquisitions de connaissances Entre 2011 et 2015, 14 sites (embouchures de rivières; secteurs du fleuve) ont été échantillonnés, principalement au filet, pour un total de 1 389 heures, entre mai et juin. Les 14 sites ont été choisis pour leurs caractéristiques abiotiques propices à la reproduction du bar ou parce que des concentrations de bars matures y avaient été rapportées par des pêcheurs.

L’embouchure de la rivière du Sud à Montmagny, le secteur portuaire de Québec et la section aval de la rivière Ouelle ont montré des concentrations élevées de bars rayés matures. Par conséquent, ces trois sites ont été échantillonnés plus intensivement et de manière récurrente (au moins deux ans).

Parallèlement, un réseau fixe de télémétrie a été déployé. Il a permis de documenter l’utilisation des secteurs de Montmagny, Québec et Rivière-Ouelle, par des individus adultes matures (équipés d’émetteurs acoustiques), pendant la période propice à la reproduction.

Des échantillonnages au filet à zooplancton ont aussi eu lieu dans les secteurs de Montmagny (2011, MFFP), de Québec (2016, MFFP) et à l’échelle de l’estuaire fluvial et moyen (2014, UQAC), pour rechercher des œufs et larves de bar rayé. L’échantillonnage de l’UQAC incluait la caractérisation de variables de l’habitat (p. ex. température, salinité, turbidité, etc.), avec l’objectif de déterminer les caractéristiques de l’habitat propices aux larves.

Depuis 2012, le MFFP échantillonne des juvéniles de bar rayé, à la seine de rivage, à l’échelle de l’estuaire fluvial et moyen. Depuis 2013, l’échantillonnage est standardisé et se déroule en septembre. Ce relevé standardisé vise principalement à fournir un indice d’abondance et de recrutement, mais il permet également de suivre la répartition des juvéniles.

En 2014 et 2015, l’UQAC a participé à l’échantillonnage standardisé du MFFP et réalisé des échantillonnages additionnels de juvéniles de bar rayé. L’échantillonnage incluait la caractérisation de l’habitat, avec l’objectif de déterminer les caractéristiques de l’habitat associées à une croissance optimale des juvéniles.

Résultats

L’analyse combinée des divers échantillons et sources de données décrits ci-dessus a permis d’identifier plusieurs habitats utilisés par le bar rayé pendant les premières phases de son développement.

Deux sites de reproduction ont été identifiés (Valiquette et al. 2017). Il s’agit de la rivière du Sud et du secteur portuaire de Québec. Les poissons récoltés dans ces sites combinent toutes les caractéristiques associées à la fraie (condition du poisson, température de l’eau, présence de zones d’alevinage en aval). Depuis la confirmation, en 2011, de la présence d’œufs et de larves dans le secteur de Montmagny, l’embouchure de la rivière du Sud a été formellement reconnue comme une frayère. Il y a également consensus scientifique pour considérer le secteur de l’extrémité portuaire de Québec (à Beauport) comme un site de fraie (MPO 2017 et références incluses). Ce consensus est validé par la récente confirmation de la présence de larves de bar rayé, dans le secteur de Québec, en 2016 (Eliane Valiquette, MFFP, comm. pers.). La rivière Ouelle n’est pas ressortie comme une zone de fraie; son rôle pour la reproduction demeure incertain.

Deux zones de concentration larvaire ont été identifiées dans l’estuaire du Saint-Laurent (Côté et al. 2012; UQAC travaux en cours) :la première dans le secteur de Montmagny et la seconde dans le secteur de l’extrémité nord-est de l’île d’Orléans. L’analyse des paramètres de l’habitat qui caractérisent ces zones est en cours à l’UQAC.

Une zone ayant un potentiel d’habitat pour les jeunes de l’année a été définie (Valiquette et al. 2017). Il s’agit de la zone intertidale 0-5 mètres, comprise entre Lévis et Rivière-du-Loup sur la rive sud et entre Neuville et Petite-Rivière-Saint-François sur la rive nord, incluant les îles entre les secteurs. À l’intérieur de cette vaste zone, le relevé standardisé du MFFP montre la présence de régions de plus fortes concentrations. Comparativement aux larves, les juvéniles seraient plus tolérants aux variations de salinité et de température. Les travaux pour déterminer les caractéristiques préférentielles pour la croissance des juvéniles se poursuivent à l’UQAC.
MFFP
UQAC
Pêcheurs

Rechercher, délimiter et caractériser les autres habitats utilisés par les bars rayés :

  • Aires d’alimentation
  • Voies de migration
  • Aires d’hivernage
Inventaire et suivi; Acquisitions de connaissances Un réseau télémétrique fixe a permis de suivre les déplacements de bars rayés adultes munis d’un émetteur acoustique. Le suivi en eau libre (de mai à octobre, entre 2011 et 2015) a mis en évidence des patrons de migration à l’échelle d’une vaste zone qui inclut l’estuaire fluvial et moyen, ainsi que le Saguenay. Les résultats ont également permis d’identifier deux zones de plus forte concentration. La principale zone s’étend entre Québec et Rivière-Ouelle, sur la rive sud; la deuxième zone, plus restreinte, est située sur la rive nord, dans le secteur de l’île aux Coudres.

Le suivi télémétrique hivernal (de novembre à avril, hiver 2014-2015) a permis de repérer deux aires d’hivernage pour les adultes, soit le secteur portuaire de Québec et le sud de l’Îsle-aux-Grues. Le chenal des Grands Voiliers pourrait être utilisé comme voie hivernale de déplacement entre ces secteurs.

En 2016, le MFFP a réalisé une revue de la littérature sur les subadultes. Cette revue devrait fournir de l’information sur l’utilisation de l’habitat par ce stade de vie et permettre d’augmenter l’efficacité des échantillonnages et la capacité de suivi de ce jeune stade.
MFFP
MPO
Réaliser des études sur les menaces prioritaires touchant l’habitat du bar rayé. Inventaire et suivi; Acquisitions de connaissances En 2011, un avis scientifique a été produit qui évaluait la qualité de l’habitat du bar rayé de même que les menaces auxquelles il est exposé.

Une évaluation de l’utilisation spatio-temporelle de l’habitat par le bar rayé a été publiée en 2017 par Valiquette et al. Cette évaluation se fonde sur les résultats de diverses études décrites sous l’objectif 2 décrit ci-dessus. Sur la base de cette information, un avis scientifique a été produit pour appuyer la désignation de l’habitat essentiel (MPO 2017). Cet avis retient les mêmes menaces que celles préalablement déterminées dans l’avis de 2011 du MPO.

L’équipe de rétablissement du bar rayé a revu et réévalué en 2016 les menaces pesant sur l’habitat du bar rayé, en vue de planifier le rétablissement pour les prochaines années. La publication du nouveau programme de rétablissement est prévue en 2017. Ce programme fournira une revue actualisée des menaces.
MFFP
MPO
UQAC
Développer un outil géomatique pour que l’information sur les habitats utilisés devienne accessible aux consultants, promoteurs, analystes de projet de développement, etc. Protection, restauration et intendance; Sensibilisation Aucune action n’a été menée à cet égard; cette mesure est moins stratégique étant donné que les experts anticipent la croissance de la population et de sa répartition. -
Objectif 3 : Suivre l’état de la population de bar rayé
Maintenir le réseau de suivi des captures dans les engins de pêche commerciale. Inventaire et suivi Un réseau de suivi des captures a été créé en 2004. Il repose principalement sur les captures accidentelles rapportées par les pêcheurs commerciaux.

Les observations rapportées par les pêcheurs ont permis de déterminer les endroits où accentuer les efforts dans les pêches expérimentales (scientifiques). Les individus récoltés par des pêcheurs (détenteurs d’un permis délivré par le MRNF) ont permis de déterminer des paramètres biologiques pour qualifier la population.
MFFP
Pêcheurs commerciaux
Faciliter l’enregistrement des captures accidentelles de bar rayé Inventaire et suivi; Acquisition de connaissances Depuis 2004, le CDPNQ recueille les observations de bar rayé du public, ce qui permet aux experts de porter une attention particulière aux observations inusitées. Des lieux de concentration de bars rayés ont été localisés, dont l’embouchure de la rivière du Sud à Montmagny, qui est reconnue comme une frayère depuis 2011. MFFP
Étendre la couverture géographique du suivi par des pêches expérimentales dans l’aire de répartition. Inventaire et suivi; Acquisition de connaissances Avant 2011, le suivi du bar rayé par des pêches scientifiques dépendait du réseau de suivi ichtyologique (RSI; depuis 1995; tronçon fluvial; filet maillant et seine de rivage) et du réseau de suivi des poissons de l’estuaire (RIPE; depuis 2006; estuaire moyen; trappe à anguille) déployés par le MFFP. Depuis 2011, plusieurs activités d’échantillonnage ont eu lieu, tel que décrit ci-après.

L’effort d’échantillonnage expérimental s’est intensifié depuis 2011, plus particulièrement pour la prospection de sites de fraie. Entre 2011 et 2015, 14 sites (embouchures de rivière; secteurs du fleuve) ont été échantillonnés, principalement au filet, pour un total de 1 389 heures, entre mai et juin. Deux sites de reproduction ont ainsi pu être confirmés. Des échantillonnages additionnels pourraient être réalisés dans certains secteurs ciblés si un nombre important d’individus y étaient signalés pendant la période propice à la reproduction.

Depuis 2011, un vaste système de télémétrie hydroacoustique passif à stations fixes a été utilisé, entre mai et octobre, dans le système du Saint-Laurent et ses principaux tributaires, pour suivre en continu des bars rayés adultes munis d’émetteurs hydroacoustiques. Un réseau similaire a été déployé durant l’hiver 2014-2015, entre novembre et avril. Le suivi télémétrique permet de déterminer l’aire de répartition de la population. Cependant, l’aire de répartition totale s’étend au-delà de ces limites et inclut une zone de chevauchement avec la population voisine du sud du golfe du Saint-Laurent (MPO 2017). Le réseau télémétrique fournit également des informations intéressantes sur les déplacements des individus en fonction des saisons. En hiver, les bars rayés se rassemblent dans des secteurs restreints, au printemps et en été, ils se dispersent sur de grandes aires. Avec l’arrivée de l’automne, commence un mouvement de retour vers les sites d’hivernage.

Depuis 2013, un échantillonnage standardisé (100 stations) à la seine de rivage est réalisé annuellement par le MFFP, en septembre, entre Trois-Rivières et, respectivement, l’Îsle-Verte sur la rive sud et La Malbaie, sur la rive nord. Ce réseau permet d’obtenir un indice d’abondance des jeunes de l’année pour suivre l’évolution de la nouvelle population et évaluer les variations interannuelles du succès reproducteur. Le suivi du recrutement a permis de constater une forte augmentation (à l’exception de 2013) de l’abondance des jeunes de l’année dans l’estuaire depuis 2009, mais aussi la variabilité du recrutement et la précarité de l’établissement de l’espèce. Il a aussi été établi que le bar rayé colonise de nouveaux habitats depuis 2013 (Dussureault et al. 2014a). Des travaux universitaires de l’UQAC se poursuivent depuis 2012 pour décrire plus précisément l’utilisation de l’habitat par les jeunes de l’année, dans la zone intertidale de l’estuaire fluvial et moyen. Dans les années futures, le suivi du recrutement permettra d’en décrire le succès et les variations interannuelles dans l’aire de répartition et d’affiner les modalités de gestion.
MFFP
MPO
Mettre au point un indice de l’état de la population de bar rayé en regard de la capacité de support de l’estuaire. Inventaire et suivi; Acquisition de connaissances Depuis 2010, les réseaux de suivi (échantillonnage scientifique et captures accidentelles) ont permis de conserver des bars rayés pour l’analyse en laboratoire de différents paramètres biologiques et morphométriques. Des points de référence biologiques ont été établis, comme le facteur de condition, le taux de croissance ou l’indicateur du recrutement.

Depuis 2013, l’échantillonnage standardisé réalisé en septembre par le MFFP fournit un indice d’abondance des jeunes de l’année. Cet indice permet d’observer les variations interannuelles du succès reproducteur et ainsi, de suivre l’évolution de la nouvelle population. L’augmentation de l’indice d’abondance ainsi que la proportion des stations où le bar rayé est présent permettent de constater que le bar rayé colonise de nouveaux milieux depuis 2013.

Depuis 2014, des recherches sont en cours, à l’UQAC, sur l’écologie des premiers stades de vie, incluant les conditions abiotiques et le zooplancton. Elles contribueront à évaluer la capacité de support du Saint-Laurent pour le bar rayé, de même qu’à établir une cible quantitative à laquelle comparer annuellement les indices d’abondance.

Des travaux de recherche se poursuivent pour mieux caractériser les habitats importants pour différents stades de vie, dont les larves et les habitats où s’alimentent et croissent les juvéniles. Voir aussi 3.2.
MFFP
MPO
UQAC
Développer une mesure d’abondance des fretins d’automne comme indice du recrutement. Inventaire et suivi; Acquisition de connaissances Depuis 2013, le réseau d’échantillonnage en fonction entre Trois-Rivières et l’Île-Verte, sur les deux rives, permet d’obtenir un indice d’abondance des jeunes de l’année pour suivre l’évolution de la nouvelle population et évaluer les variations interannuelles du succès reproducteur.

Le suivi des juvéniles a permis de mesurer une augmentation du recrutement entre 2013 et 2016, bien qu’une si petite série chronologique ne permette pas de dégager de tendance avec certitude.

Le suivi du recrutement a également contribué à déterminer les endroits où accentuer les efforts dans les pêches expérimentales (scientifiques).

Toutefois, le suivi des captures accidentelles de bars rayés via le réseau a permis d’observer une chute drastique du recrutement en 2013, ce qui démontre la variabilité du recrutement et la précarité de l’établissement de l’espèce.
MFFP
MPO
Suivre la présence d’œufs et de juvéniles 0+ dans les aires de fraie, l’incubation et la survie des individus sauvages au cours de l’été et de l’automne. Inventaire et suivi; Acquisition de connaissances La caractérisation du bassin de la rivière du Sud (première frayère connue) a été réalisée en 2011, y compris la capture d’œufs, de larves et de juvéniles entre Montmagny et La Pocatière.

Une recherche d’œufs et de larves s’est également faite en 2016 dans une zone s’étendant du secteur portuaire de Québec à la pointe ouest de l’île d’Orléans. Les résultats préliminaires indiquent que le secteur portuaire de Québec serait une zone de fraie.

Un échantillonnage de larves a aussi été mené en 2014, à l’échelle de presque toute l’aire de répartition. Il incluait la caractérisation de variables de l’habitat (p. ex. température, salinité, turbidité) pour définir les paramètres propices à la survie des larves. Les résultats confirment la présence d’une zone de concentration larvaire dans le secteur de Montmagny et indiquent la présence d’une deuxième zone de concentration à la pointe nord-est de l’île d’Orléans. L’analyse des variables des habitats est en cours. Aucun œuf ni larve n’ont été trouvés dans la rivière Ouelle.
MFFP
UQAC
Objectif 4 : Suivre l’état de certaines composantes de la communauté ichtyologique en lien avec le bar rayé
Suivre les espèces de poisson dans la zone fréquentée par le bar rayé pendant sa saison de croissance et au-delà. Inventaire et suivi; Acquisition de connaissances Le réseau de suivi ichtyologique (RSI) et le réseau d’inventaire des poissons de l’estuaire (RIPE), y compris une station à Rivière-Ouelle, permettent de faire le suivi de l’état des communautés de poissons et de leurs habitats. MFFP
Pêcheurs commerciaux
Mettre au point des indicateurs permettant de distinguer les changements qui pourraient être reliés à la présence du bar rayé. Acquisition de connaissances Parmi les facteurs écologiques et environnementaux, il est proposé de considérer le régime alimentaire du bar. Le bar rayé est réputé opportuniste et certaines informations portent à croire qu’il pourrait être influencé par la présence de proies (p. ex. d’éperlans dans la rivière du Sud à Montmagny). MFFP
Pêcheurs commerciaux
MPO
Recueillir et analyser aussi des données sur l’alimentation des espèces qui pourraient être compétitrices du bar rayé. Inventaire et suivi; Acquisition de connaissances Un suivi se poursuit dans le Saguenay et en Gaspésie, sur les interactions entre le bar rayé et d’autres espèces. MFFP
Objectif 5 : Protéger la population de bar rayé et ses habitats les plus importants
Favoriser l’instauration de mesures de protection du bar rayé et de ses habitats. Protection, restauration et intendance Le bar rayé est protégé par la LEP depuis 2011; toutes les interdictions prévues par la Loi s’appliquent5. Cependant, certaines activités sont autorisées dans le programme de rétablissement; ainsi, les captures accidentelles sont autorisées pourvu que le bar soit remis à l’eau sur-le-champ là où il a été capturé et des poissons peuvent aussi être conservés à des fins scientifiques, éducatives ou de gestion de la faune sous réserve des conditions applicables.

La pêche au bar rayé est également interdite dans le fleuve Saint-Laurent, de l’amont jusqu’à Gaspé, en vertu de la Loi sur les pêches (LP). Le Règlement de pêche du Québec pris en vertu de la LP oblige quiconque qui y prend un bar rayé à le remettre sur-le-champ dans l’eau où il l’a pris, en évitant de le blesser. Cette interdiction a fait l’objet de quelques rappels par communiqués après la réouverture de la pêche d’une autre population de bar (au sud de la Gaspésie).

Depuis 2014, la protection de l’espèce en vertu de la Loi sur les Espèces Menacées et Vulnérables du Québec (LEMV) est à l’étude.

Afin de protéger les bars qui s’y rassemblent, il est interdit de pêcher quelque espèce de poisson que ce soit, à l’année, à l’embouchure de la rivière Ouelle (depuis l’aval du pont de la route 132), et jusqu’au 1er juillet à l’embouchure de la rivière du Sud (depuis l’aval de la chute).

Depuis 2009, les pratiques de délestage de sédiments de dragage sont mieux encadrées.

Finalement, la LEP permet aussi de planifier le rétablissement et favorise la mise en œuvre de mesures en ce sens.
MFFP
MPO
Veiller à ce que les évaluations environnementales tiennent compte, s’il y a lieu, des impacts possibles sur le bar rayé et ses habitats. Protection, restauration et intendance Les analyses des projets (au fédéral et au provincial) tiennent compte du bar rayé et de ses habitats, incluant son habitat essentiel lors des évaluations de projets de développement. MFFP
MPO
Sensibiliser les pêcheurs sportifs et commerciaux aux mesures visant la protection du bar rayé et de ses habitats. Protection, restauration et intendance;
Sensibilisation
Les agents de la protection de la faune du MFFP et les agents des pêches du MPO ont réalisé des activités de surveillance et de sensibilisation, surtout aux sites où se concentre le bar rayé.

Une vaste campagne a été menée, surtout auprès des pêcheurs sportifs. Depuis 2005, quelque 12 000 affiches permanentes ont été posées à des endroits stratégiques des sites d’accès au fleuve, en aval du lac Saint-Pierre. Depuis 2011, 10 000 autocollants ont été distribués aux pêcheurs. Les thèmes principaux sont le signalement des prises et la remise à l’eau.

La fondation Héritage faune de la FédéCP a permis de financer des campagnes de sensibilisation de même que la réintroduction du bar rayé.

De nombreux communiqués et articles sont produits chaque année dans des médias, p. ex. lors de la découverte d’une frayère, au sujet des recherches.

Le réseau de suivi des captures accidentelles a permis de sensibiliser les pêcheurs commerciaux.

Une collaboration a été amorcée avec les pêcheurs commerciaux, afin de tester l’efficacité de bacs de remise à l’eau qui visent à réduire la mortalité liée à ces pêches.
FédéCP
MFFP
MPO
Sensibiliser les organismes intéressés au milieu aquatique et le public en général aux mesures visant la protection du bar rayé et de ses habitats. Protection, restauration et intendance;
Sensibilisation
Différentes organisations environnementales mènent des activités ou participent à la sensibilisation.

Des revues spécialisées et les médias locaux font écho aux campagnes, aux découvertes et à la recherche.
FédéCP
MFFP
MPO
Évaluer la pertinence de procéder à des projets de restauration de l’habitat. Protection, restauration et intendance Aucune activité n’a eu lieu. L’activité n’est pas jugée prioritaire. -

3.2 Activités en appui à la désignation de l’habitat essentiel

Le tableau 5 donne des renseignements sur la mise en œuvre des études décrites dans le calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel du programme de rétablissement. Une des quatre situations suivantes a été attribuée à chaque étude :

  1. Terminée : l’étude a été réalisée et est terminée.
  2. En cours : l’activité prévue est en cours, mais n’est pas terminée.
  3. Non commencée : l’activité a été prévue, mais n’est pas encore commencée.
  4. Annulée : l’activité prévue ne commencera pas ou ne sera pas achevée.
Description longue du tableau

Le tableau 5 s’intitule Situation et détails de la mise en œuvre du calendrier des études indiqué dans le programme de rétablissement. Il est formé de 5 colonnes ayant comme titre (de gauche à droite) : Étude, Échéance prévue, Situation, Description et résultats et Participants. Six études sont décrites en profondeur et elle consiste en Localiser et caractériser les habitats de fraie (individus matures au printemps) et d’incubation (fin printemps-début été), Localiser et caractériser les habitats de développement larvaire (fin printemps-début été), Localiser et caractériser les habitats de croissance des juvéniles (été- automne), Localiser et caractériser les habitats utilisés en période hivernale pour tous les stades de développement (fin automne-hiver), Localiser et caractériser les habitats utilisés par les individus immatures (printemps-été-automne) et Localiser et caractériser les habitats utilisés par les individus matures (été-automne). La colonne Échéance prévue indique l’année où l’étude sera complétée, la colonne Situation indique le niveau d’avancement, la colonne Description et résultats résume l’étude et les résultats obtenus jusqu’à présent. La colonne Participants, quant à elle, réfère aux acteurs impliqués dans la réalisation l’étude.

Tableau 5. Situation et détails de la mise en œuvre du calendrier des études indiqué dans le programme de rétablissement.
Étude Échéance prévue Situation Description et résultats Participants6
Localiser et caractériser les habitats de fraie (individus matures au printemps) et d’incubation (fin printemps-début été) 2016 En cours Deux sites de reproduction ont été localisés et caractérisés pendant la période propice à la fraie (Valiquette et al. 2017). Il s’agit de la rivière du Sud et du secteur portuaire de Québec. Ces sites montraient des rassemblements d’individus et réunissaient toutes les conditions propices à la reproduction (stade des gonades, estomac vide, rapport des sexes, température de l’eau, proximité d’une zone d’alevinage reconnue). Une frayère a été confirmée à la rivière du Sud tandis que les résultats préliminaires des études menées en 2016 indiquent aussi une frayère dans le secteur portuaire de Québec.

Un troisième site, la rivière Ouelle, a également été étudié en détail : cependant, il ne réunissait pas les caractéristiques typiques d’une zone de reproduction, hormis la présence de concentrations de poissons adultes.

En complément, 1 389 heures d’échantillonnage ont été réalisées de 2011 à 2015, entre Rivière-du-Loup et Bécancour. Les données recueillies ont été couplées à celles d’un vaste réseau de suivi télémétrique des déplacements d’individus matures marqués d’émetteurs; le réseau est implanté depuis 2011 sur 400 km entre Montréal, Rimouski et La Baie dans le Saguenay.

Des échantillonnages visant les larves ont aussi eu lieu dans divers secteurs depuis 2011. Des larves et des œufs de bar rayé ont été trouvés dans le secteur de Montmagny, le long de la Côte-du-Sud, en 2011 (Côté et al. 2012). En 2014, un échantillonnage à plus large échelle a confirmé la présence de larves de bar rayé dans ce secteur ainsi que dans la région de la pointe nord-est de l’île d’Orléans (travaux en cours à l’UQAC). Il reste à compléter la caractérisation des habitats utilisés lors de la période propice à la reproduction, notamment dans le secteur portuaire de Québec, au-delà de la zone riveraine intertidale. Il est prévu d’apporter une attention particulière à l’hydrodynamisme, qui est pressenti comme un paramètre essentiel pour le transport des œufs et des jeunes larves, vers des habitats propices à l’alimentation, situés en aval. Des travaux sont prévus au cours des prochaines années afin de finaliser ce travail et possiblement, de déterminer d’autres habitats de reproduction.
MFFP
UQAC
MPO
Localiser et caractériser les habitats de développement larvaire (fin printemps-début été) 2016 En cours Deux zones de concentration larvaire ont été déterminées dans l’estuaire du Saint-Laurent (Côté et al. 2012; UQAC travaux en cours). La première dans le secteur entre Montmagny et L’Islet-sur-Mer et la seconde dans le secteur de l’extrémité nord-est de l’île d’Orléans.Ces deux régions sont reconnues dans la littérature pour présenter des similitudes environnementales, en particulier la présence d’un front salin associé à une zone de forte turbidité riche en proies potentielles. Des travaux sont en cours pour déterminer les caractéristiques préférentielles de ces secteurs pour les larves (p. ex. composition et distribution du zooplancton, conditions environnementales). Les résultats seront disponibles au cours des prochaines années. MFFP
UQAC
MPO
Localiser et caractériser les habitats de croissance des juvéniles7 (été- automne) 2016 En cours Une zone présentant un potentiel d’habitat pour les jeunes de l’année a été définie (Valiquette et al. 2017). Il s’agit de la zone intertidale 0-5 mètres, comprise entre Lévis et Rivière-du-Loup sur la rive sud et entre Neuville et Petite-Rivière-Saint-François sur la rive nord, y compris les îles entre les secteurs. Cette zone a été définie sur la base des connaissances des besoins des juvéniles en matière d’habitat (selon la littérature).

Des études supplémentaires sont nécessaires afin de mieux circonscrire des secteurs ayant une importance particulière pour ces premiers stades de développement. En attendant, le relevé standardisé du recrutement, mené annuellement par le MFFP depuis 2013, donne une première information sur les zones de concentration des juvéniles.

Des travaux sont en cours (à l’UQAC) pour déterminer les caractéristiques de l’habitat permettant une croissance optimale des juvéniles (p. ex. composition et distribution du zooplancton, conditions environnementales). Les résultats seront disponibles au cours des prochaines années.
MFFP
UQAC
MPO
Localiser et caractériser les habitats utilisés en période hivernale pour tous les stades de développement (fin automne-hiver) 2016 En cours Deux aires d’hivernage et un corridor de déplacement entre celles-ci ont été caractérisés pour les bars rayés adultes (Valiquette et al. 2017). Il s’agit respectivement des secteurs de Québec et du sud de l’Île-aux-Grues, ainsi que du chenal des Grands Voiliers qui relie les deux aires.Cette information a été obtenue grâce au déploiement de récepteurs télémétriques entre Portneuf et Rivière-du-Loup à l’hiver 2014-2015. Le passage des individus par le chenal des Grands Voiliers demeure hypothétique (quoique probable), parce que les bars qui ont utilisé les deux secteurs n’ont pas été détectés pendant leur transit. Aucun bar rayé n’a été détecté en amont de Québec ou en aval de l’Île-aux-Grues.

Des études complémentaires sont nécessaires pour bonifier l’information et consolider les connaissances, puisque les données disponibles représentent une seule année, un nombre d’individus restreint et une résolution spatiale limitée.

Ces nouvelles études sont d’autant plus pertinentes que le suivi télémétrique de l’hiver 2014-2015 n’a détecté aucun individu en amont de Québec, alors que, depuis cette période, plusieurs mentions de bar rayé ont été rapportées par des pêcheurs entre Québec et Montréal, en hiver.

Il existe très peu d’information, sinon aucune, sur l’habitat fréquenté par les subadultes en hiver. Une revue de littérature réalisée par le MFFP en 2016 indique que les subadultes hivernent probablement dans la zone mésohaline de l’estuaire, mais des travaux récents menés à l’UQAC (Morissette et al. 2016) n’excluent pas la possibilité d’hivernage plus en amont, dans des eaux moins salées. Des efforts devront être déployés au cours des prochaines années pour combler cette lacune, mais il faudra tenir compte des contraintes logistiques liées aux conditions hivernales.
MFFP
MPO
Localiser et caractériser les habitats utilisés par les individus immatures8(printemps-été-automne) 2018 En cours Une revue de littérature a été réalisée par le MFFP en 2016. Il existe très peu d’information sur l’habitat fréquenté par les individus immatures (subadultes). La revue de la littérature (Morrissette, en prép.) permettront d’augmenter l’efficacité des échantillonnages et la capacité de suivi de ce jeune stade. Des efforts additionnels devront être déployés au cours des prochaines années pour compléter les connaissances. MFFP
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Localiser et caractériser les habitats utilisés par les individus matures (été-automne) 2018 En cours Dès la fin du printemps, les bars rayés adultes se dispersent sur un grand territoire pour s’alimenter (notamment l’estuaire fluvial et moyen, ainsi que le Saguenay). À l’intérieur de ce territoire, certains secteurs sont utilisés plus intensivement. À l’automne débute le retour vers les sites d’hivernage (Valiquette et al. 2017).

Ces informations ont été obtenues grâce au réseau de récepteurs hydroacoustiques déployé entre 2011 et 2015 le long des rives nord et sud du Saint-Laurent, de mai à octobre.
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3.3 Résumé des progrès réalisés en matière de rétablissement

3.3.1 Situation des indicateurs de rendement

Les mesures du rendement (telles qu’elles sont indiquées dans le programme de rétablissement) et leurs résultats sont traités ci-après.

1-Accroître le nombre de bars rayés dans le fleuve et l’estuaire du Saint-Laurent par un programme d’ensemencements :

Le programme de réintroduction de l’espèce dans le fleuve Saint-Laurent a donné de bons résultats jusqu’à maintenant. L’abondance de la population de bar rayé et sa répartition ont enregistré une certaine augmentation et la reproduction naturelle a été confirmée. Toutefois, l’établissement de l’espèce demeure précaire et nécessite un suivi (Dussureault et al. 2014a). Comme les efforts de réintroduction de bars rayés sont relativement récents, il faudra vérifier si les habitats utilisés actuellement par la population se maintiennent dans le futur. D’autre part, il est difficile de prédire si les habitats identifiés actuellement sont suffisants pour soutenir une population rétablie, particulièrement dans le contexte où il n’existe pas actuellement de cible de rétablissement quantitative pour la population de bar rayé du fleuve Saint-Laurent (MPO 2017). Certains aspects du programme de réintroduction n’ont pas pu être finalisés à cause de problèmes p.ex. au niveau de l’optimisation de la diversité génétique, du marquage chimique des larves et de l’étiquetage des jeunes stades (fretins). Il n’est pas encore possible de juger de la contribution de la reproduction artificielle par rapport à la reproduction naturelle. Néanmoins, l’ensemencement se poursuit, mais il pourrait être réévalué dans le futur.

2-Déliminer et caractériser des habitats importants et les principales menaces :

En ce qui concerne les habitats importants, l’anse Saint-Anne a été le premier habitat essentiel reconnu. Il est désigné dans le programme de rétablissement du bar rayé (MPO 2011). Il s’agit d’un site où se concentrent les juvéniles. Depuis, d’autres habitats considérés comme importants pour le bar rayé ont été localisés et caractérisés (MPO 2017, Valiquette et al. 2017), dont deux zones de reproduction, la rivière du Sud et le secteur portuaire de Québec. Deux zones de concentration larvaire ont été déterminées (région de Montmagny, zone nord-est de l’île d’Orléans). Quant aux juvéniles de l’année, il a été démontré qu’ils fréquentent le milieu intertidal et de faible profondeur (0-5 m) de l’estuaire fluvial et moyen, probablement pour l’alimentation et la croissance. Pour les adultes, des aires d’hivernage (secteur de Québec, sud de l’Île-aux-Grues) et d’alimentation estivale (vaste territoire comprenant l’estuaire fluvial et moyen, ainsi que le Saguenay) ont aussi été définies. Il existe encore peu d’information sur l’utilisation de l’habitat par les subadultes. La revue de la littérature (Morrissette, en prép.) a tout de même permis de déterminer que le subadulte fréquente des habitats intermédiaires relativement aux larves et aux adultes. Les connaissances acquises permettront d’augmenter l’efficacité des échantillonnages et la capacité de suivi de ce jeune stade. Des études supplémentaires sont nécessaires pour préciser les fonctions des habitats importants déjà identifiés ou pour en caractériser d’autres. Certaines études sont déjà amorcées ou prévues; d’autres doivent encore être définies.

La réévaluation des menaces par le COSEPAC (2012) a permis de réitérer que le dragage et le relargage demeurent la principale menace pesant sur l’habitat du bar rayé dans le fleuve Saint-Laurent, particulièrement pour les juvéniles et les immatures, même si le délestage des sédiments est aujourd’hui mieux encadré. La perturbation et la destruction des habitats (notamment les développements portuaires et les activités liées au dragage), l’exploration, l’exploitation et le transport d’hydrocarbures, de même que la contamination sont au nombre des menaces pesant sur les habitats importants du bar rayé (MPO 2017). Par ailleurs, si la pêche accidentelle demeure préoccupante, la sensibilisation, la surveillance et les interdictions globales et locales en diminuent la pression. Finalement, les variations du régime d’écoulement demeurent au nombre des préoccupations (COSEPAC 2012).

3-Suivre l'état de la population de bar rayé :

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), le MPO, les experts universitaires et les pêcheurs commerciaux contribuent au déploiement massif des efforts de suivi de la population de bar rayé, de Montréal à Gaspé, en passant par le Saguenay. Le signalement des observations, le suivi des captures accidentelles, le suivi télémétrique et des pêches expérimentales (scientifiques) permettent de repérer les aires fréquentées par l’espèce et d’en étudier les fonctions. Les tendances de la population sont documentées, sa dynamique mieux comprise. Actuellement, les efforts se déploient pour que soit mis au point des indicateurs de la condition de la population de bar rayé à partir des protocoles standards et des données recueillies. Il reste à préciser la répartition de l’espèce sur la rive nord en aval du Saguenay et en amont de Québec, de même que le long de la côte nord gaspésienne (reconnue comme une zone de chevauchement avec la population du sud du Golfe). Il faut également documenter davantage la dynamique des contingents migratoires et leur contribution relative à la population du fleuve Saint-Laurent (Morissette et al. 2016; MPO 2017)

4-Suivre l’état des communautés de poissons et les intéractions avec le bar rayé

Des projets en cours concernant l’interaction du bar rayé avec certaines composantes de la communauté ichtyologique (saumon, truite de mer) ont débuté récemment. La mise au point d'un indicateur plus général de la condition des communautés ichtyologiques, en lien avec l’introduction du bar rayé, n’a pas pu être faite. De même, l’élaboration d'une base de données sur les caractéristiques biologiques et l'abondance des espèces de poissons n’a pas été jugée prioritaire à ce stade-ci.

5-Protéger la population de bar rayé et ses principaux habitats

Aucune perte ou dégradation additionnelles, dans aucun des habitats importants, n’a été enregistrée. L’habitat essentiel sera officiellement désigné dans la mise à jour du programme de rétablissement et le plan d’action qui est en cours d’élaboration. On prévoit finaliser cette protection par un arrêté visant la protection de l’habitat essentiel en vertu des paragraphes 58(4) et 58(5) de la LEP, qui invoquera l’interdiction, prévue au paragraphe 58(1), de la destruction de l’habitat essentiel désigné. D’autre part, un outil géomatique traitant des espèces en péril et de leurs habitats essentiels a été développé de manière à faciliter leur protection.

Le bar rayé du fleuve Saint-Laurent est protégé par la Loi sur les espèces en péril et par le Règlement de pêche du Québec, qui oblige la remise à l’eau. De plus, pour protéger les individus, la pêche à toute espèce de poisson est interdite (site et moments déterminés) dans des sites où se concentre le bar rayé, dans la rivière du Sud et dans la rivière Ouelle. Pour appuyer ces mesures de protection, les gouvernements organisent de la surveillance et de la sensibilisation; des campagnes sont menées et des communiqués publiés par les gouvernements et différentes organisations, notamment la Fédération des chasseurs et pêcheurs du Québec et des pêcheurs commerciaux. Les actions de communication sont largement relayées par les médias spécialisés ou de masse qui concourent à sensibiliser le public et les pêcheurs.

3.3.2 Réalisation du plan d’action

Le plan d’action pour le bar rayé, population du fleuve Saint-Laurent (Morone saxatilis) au Canada, est actuellement en voie d’élaboration. Il présentera les actions à prendre pour poursuivre le rétablissement de l’espèce.

3.3.3 Désignation et protection de l’habitat essentiel

Le programme de rétablissement de 2011 pour le bar rayé du fleuve Saint-Laurent inclut une désignation partielle de l’habitat essentiel qui avait été faite en se fondant sur la meilleure information accessible. Depuis, d’autres études ont été menées en vue de compléter la désignation de l’habitat essentiel nécessaire pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition de l’espèce. Des habitats importants ont été localisés et caractérisés et pourraient contribuer à désigner de nouveaux habitats essentiels. La mise à jour du programme de rétablissement et son plan d’action en rendront compte prochainement. Un arrêté pour la protection de l’habitat essentiel est en préparation.

3.3.4 Faisabilité du rétablissement

Les efforts investis par le biais du programme de réintroduction ont donné des résultats probants. Le bar rayé se reproduit maintenant naturellement dans le fleuve Saint-Laurent. Sa population est en reconstruction et les experts anticipent sa croissance et l’augmentation de sa répartition (MPO 2017). Le rétablissement est donc amorcé et le suivi qui en est fait, la détermination des habitats importants, de même que les mesures d’atténuation et de protection qui sont prises portent à croire qu’il est réalisable.

4. Conclusion

À la suite des efforts de réintroduction de l’espèce, la situation du bar rayé du fleuve Saint-Laurent s’est améliorée au fil des ans. L’évaluation des résultats de suivi du rétablissement et de sa viabilité à long terme indique que la situation de la population du fleuve s’améliore, l’augmentation de l’abondance est continue. L’aire de répartition (définie comme étant la zone fréquentée par au moins 10 % des bars rayés marqués dans le cadre d’un suivi télémétrique) de la population jadis disparue s’étend maintenant de Gentilly, en amont du fleuve Saint-Laurent, à Rivière-Ouelle sur la rive sud et jusqu’en amont du Saguenay, sur la rive nord (Valiquette et al. 2017). Récemment, plusieurs observations de bars rayés ont aussi été signalées par le public dans tous les secteurs du Saint-Laurent.

Les connaissances sur l’utilisation des habitats dans le Saint-Laurent par les différents stades de développement du bar rayé se sont grandement accrues au cours des dernières années. Un vaste réseau de suivi des déplacements des individus matures a permis de cibler des aires de concentration hivernale, de déterminer des lieux de rassemblement pendant la période propice à la fraie, de définir le territoire utilisé pendant la période estivale d’alimentation et à la croissance et de mettre au jour des patrons de migration saisonniers insoupçonnés. Ces informations, couplées aux travaux de terrain, ont permis de comprendre l’utilisation printanière de certains secteurs précis et de déterminer des sites de fraie. Quant au suivi des jeunes de l’année, il permet de suivre l’évolution dans le temps de ce segment de la population, dont l’abondance constitue un bon indice du succès de recrutement annuel de la population.

De plus, outre la désignation officielle de l’habitat essentiel de l’anse Sainte-Anne à La Pocatière en 2011, des habitats importants, qui se composent d’un assemblage d’emplacements géographiques, où le bar rayé accomplit les fonctions essentielles à son cycle de vie (reproduction, croissance, alimentation, hivernage ont été localisés.

Malgré cela, il reste encore un travail important à accomplir. De vastes campagnes ont été mises en œuvre, particulièrement pour sensibiliser les pêcheurs à la remise à l’eau obligatoire des poissons capturés. De nouveaux acteurs (Premières Nations et organisations environnementales) s’intéressent au bar rayé et s’investissent. En réponse aux connaissances acquises, les besoins de sensibilisation et de protection se sont accrus.

Une mise à jour du programme de rétablissement de 2011, de même qu’un plan d’action sont actuellement en élaboration, les menaces et les priorités sont réévaluées en fonction de la situation actuelle. On dispose d’une base solide pour poursuivre le rétablissement de cette population au cours des prochaines années.

5. Références

Annexe 1

Sigles et acronymes :

APC :
Agence Parcs Canada
CDPNQ :
Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec
COSEPAC :
Comité sur la situation des espèces en péril au Canada
FédéCP :
Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs
LEP :
Loi sur les espèces en péril
LP :
Loi sur les pêches
MFFP :
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec
MPO :
Ministère des Pêches et des Océans du Canada
UQAC :
Université du Québec à Chicoutimi

1Un contingent migratoire regroupe des individus adoptant un patron commun de migration.

2Ancien nom donné à la population du fleuve Saint-Laurent

3Cette menace n’est plus considérée comme telle, puisque le réchauffement des eaux a cessé depuis l’arrêt de la centrale (Hydro-Québec 2016).

4Le ou les participants responsables sont inscrits en haut de la liste, les autres participants sont énumérés en ordre alphabétique. Les participants ne sont pas systématiquement déterminés pour toutes les activtés. Les sigles at acronnymes sont définis à l’annexe 1.

5Notamment, la LEP interdit de tuer un individu d’une espèce sauvage inscrite à l’annexe 1 de la LEP comme espèce en voie de disparition, menacée ou disparue du pays, de lui nuire, le harceler, le capturer ou le prendre; de le posséder, le collectionner, l’acheter, le vendre ou l’échanger.

6Le ou les participants responsables sont inscrits en haut de la liste, les autres participants sont énumérés en ordre alphabétique. Les participants ne sont pas systématiquement déterminés pour toutes les activtés. Les sigles at acronnymes sont définis à l’annexe 1

7« juvéniles » fait référence aux jeunes de l’année (0+)

8« immature » correspond ici au stade « subadulte »; ce stade exclut les jeunes de l’année qui sont considérés séparément, à la troisième ligne du présent tableau.

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